L’économie collaborative, cette tendance qui a le vent en poupe en France

L’économie collaborative, cette tendance qui a le vent en poupe en France


L’économie collaborative est une économie sociale qui a puisé dans les difficultés économiques, financières et sociétales, le moyen d’équilibrer les échanges entre les individus. Après le concept traditionnel du commerce qui conduit un acheteur vers un magasin, une nouvelle forme d’échanges a vu le jour en France. Cette économie s’installe progressivement au cœur de la société française d’où la nécessité d’en comprendre les contours.

Le concept d’économie collaborative

L’économie collaborative ou l’économie participative est une économie réalisée de pair à pair. C’est l’échange, le partage de particulier à particulier sur les biens tels que le logement, la voiture, la perceuse, le parking…, des services tels que le bricolage, le covoiturage… ou des connaissances telles que les communautés d’apprentissage, les cours d’informatique…

Cette pratique peut faire intervenir la monnaie ou pas (vente, prestations de services, location, troc, don, volontariat), au travers d’une plateforme numérique qui permet de créer cette relation. Les exemples de l’économie collaborative se retrouvent progressivement dans plusieurs secteurs d’activité de la vie quotidienne : le logement, le transport, l’alimentation, les équipements divers, l’habillement, les services d’aide entre particuliers, la culture et l’enseignement.

Depuis l’avènement du digital, ces pratiques ont considérablement évolué. Les individus ont surtout ressenti le besoin de se rapprocher et de trouver des solutions ensemble depuis la crise économique et financière des années 2007 à 2008. Le chômage en constante hausse a tout aussi permis cet essor qui représente alors une solution alternative adéquate. Cette économie bouscule déjà les modèles existants tant au niveau des consommateurs qu’à celui des entreprises.

Un modèle socio-économique en pleine expansion en France

Les chiffres de l’économie collaborative révèlent qu’en 2014, 70 % des internautes français ont tradé sur des plateformes de mise en relation entre divers particuliers. L’objectif de cette pratique met en évidence des particuliers dont certains cherchent juste un revenu complémentaire, tandis que d’autres en font une véritable profession. L’économie collaborative en France, a fait naître des statuts tel que l’auto entrepreneur.

Un statut qui offre des avantages en termes de coûts, les travailleurs sont quant à eux libres de décider de leurs horaires et peuvent par ailleurs avoir d’autres activités. L’une des manifestations les plus avérées vient de l’économie collaborative Uber. En effet, chaque micro-entrepreneur de ce secteur se connecte sur la plate-forme numérique de réservation Uber et peut ainsi gérer son profil. Les auto-entrepreneurs d’Uber par exemple sont indépendants, ils ne sont reliés entre eux que grâce à une plateforme qui gère les différentes transactions et qui fixe les contours de cette activité.

Le rapport « Travail, emploi, numérique : Les nouvelles trajectoires » du Conseil National du Numérique ambitionne de développer davantage l’économie collaborative en l’encadrant avec des textes de loi à l’attention des acteurs individuels ou collectifs. Les revenus des particuliers sont imposables et soumis aux conditions de droit commun. Ces acteurs qui interagissent donc à travers les plateformes collaboratives sont soumis à l’Impôt sur le Revenu (IR). Si leur activité est régulière, ils seront alors soumis aux bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Les revenus des auto-entrepreneurs ne peuvent cependant dépasser le chiffre d’affaires de 82 200 euros/an pour les ventes de biens et 32 900 euros/ an pour les prestations de services.