Des idées et encore des idées : vive l’idéation !
Winston Churchill disait : « La seule façon d’avoir une bonne idée est d’avoir plein d’idées ». Voilà qui résume assez bien l’idéation ! Il s’agit en effet d’un processus qui permet à une équipe de générer des idées afin de trouver une (ou des) solution à un problème défini. L’objectif premier est ainsi de viser la quantité, et non pas tant la qualité, d’idées (bien évidemment, l’aspect qualitatif va rapidement entrer en jeu aussi). Il faut pousser toutes les limites de la créativité pour obtenir le maximum d’idées, toutes aussi farfelues qu’elles puissent être. Il sera ensuite temps de les filtrer.
On parle d’ailleurs de deux phases dans l’idéation :
La phase de divergence, au cours de laquelle l’équipe part dans diverses directions et n’hésite pas à sortir des sentiers battus afin de laisser leur imagination aller au-delà des limites ;
La phase de convergence, qui correspond au moment où il faut trier et filtrer les nombreuses idées pour ne garder qu’une idée majeure qui sera prototypée.
Mais si avoir des idées semble simple sur le papier, il peut en aller autrement dans la réalité. Certains possèdent en effet un esprit créatif particulièrement prolixe, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il est alors nécessaire de faire appel à des méthodes ou à des outils qui permettent de stimuler la génération d’idées au travers de l’imagination, de la créativité et de l’invention collective.
Il convient pour cela de choisir la solution la plus adaptée à votre projet et à vos objectifs, et de réunir diverses conditions, afin que l’idéation se déroule dans un contexte optimal. Confiance, écoute, bienveillance, absence de jugement sont autant de caractéristiques nécessaires à cette idéation collective.
Que vient faire le brainstorming dans l’idéation ?
Le brainstorming, que l’on retrouve aussi sous le nom de remue-méninges et que l’on traduit littéralement par « tempête de cerveau », trouve sa place dans le processus d’idéation. Il s’agit là d’un outil particulièrement plébiscité lorsqu’il est question de trouver des idées.
Pour la petite histoire, le brainstorming a été inventé dans les années 40 par Alex Osborn, un publicitaire américain de renom. Son principe ? Utiliser la capacité créative et participative d’un groupe pour trouver de nouvelles idées afin de résoudre une problématique. En résumé, il s’agit de générer un maximum d’idées en réponse à une question (vous voyez, ça fait pleinement écho à l’idéation !).
Focus sur le reverse brainstorming, ou brainstorming inversé
Il faut savoir qu’outre la technique de brainstorming « classique », vous pouvez faire appel au brainstorming inversé.
Les caractéristiques du brainstorming inversé
Cette approche nécessite en fait de prendre le contre-pied du questionnement habituel. En effet, avec un brainstorming, vous allez par exemple vous demander comment augmenter vos ventes, et partager des idées sur ce sujet. Avec le brainstorming inversé, vous devez au contraire chercher comment déclencher ou aggraver le problème. Dans notre exemple, vous vous demanderez alors comment diminuer (et non plus augmenter) vos ventes.
Cette approche permet de libérer la créativité de l’équipe et de générer de nouvelles connexions entre les idées. Il est conseillé d’utiliser ce brainstorming inversé dans plusieurs cas de figure, notamment si :
Vous avez eu trop peu d'idées créatives au cours d'une séance de brainstorming classique ;
Le problème est trop complexe, sans que vous n’ayez un angle d’approche ;
Votre groupe de travail manque de dynamisme et de motivation, ou encore s’il est trop rationnel ou au contraire hostile au sujet ;
Vous souhaitez approfondir encore plus un sujet.
Comment mettre en place un brainstorming inversé ?
Comme pour tout processusd’idéation, il est nécessaire que la séance de brainstorming se déroule sans aucun jugement, avec des critiques constructives et bienveillantes. Il est en effet primordial d’instaurer un climat de confiance afin que le groupe de travail se sente libre de s’exprimer et de partager ses idées, mais aussi de laisser la réflexion progresser. Vous visez la spontanéité, ne l’oubliez pas !
Pour une session de brainstorming inversé, il est conseillé de réunir un groupe d’une dizaine de personnes au maximum. Dans l’idéal, il faut veiller à avoir une certaine hétérogénéité, afin d’avoir une multitude de points de vue. Les sessions doivent durer entre 30 et 45 minutes afin que les participants soient réellement efficaces.
Les étapes du brainstorming inversé
Expliquer aux participants le processus
L’animateur du groupe doit commencer par expliquer les règles et les différents étapes du déroulé de la séance pour que chacun des participants comprenne le fonctionnement du brainstorming inversé, ainsi que ses objectifs.
Préciser les conditions du brainstorming inversé
Il est également nécessaire de rappeler que ce groupe de travail doit évoluer avec une ouverture d’esprit, dans un climat bienveillant et de respect, avec des critiques constructives. L’animateur doit d’ailleurs veiller à cela tout au long du processus.
Définir le problème et inverser le sujet
Le groupe de travail doit avoir connaissance du problème pour lequel il doit trouver des solutions. Dans le cadre du brainstorming inversé, il convient de renverser le sujet comme nous l’avons expliqué un peu plus haut.
Ecrire toutes les idées
Dans un premier temps, il faut récolter un maximum d’idées, quelles qu’elles soient. Il est conseillé d’utiliser un tableau blanc afin que toutes les idées soient bien visibles.
Faire le tri parmi les idées
Il est ensuite temps de trier et de grouper les idées, voire d’en éliminer certaines. L’objectif est de sélectionner les meilleures pour répondre à la problématique à traiter.
Ne passez pas à côté des bénéfices d’un atelier participatif avec vos équipes ! En l’occurrence, le brainstorming inversé va vous permettre d’avoir quelques idées pouvant servir vos objectifs. Sans oublier que le fait de solliciter vos équipes va contribuer à leur implication et à leur motivation. Pensez-y !